Approfondir l’entrepreneuriat d’impact au cœur de la MRC de Bécancour

Participer au Sommet de l’immigration de Drummondville a été, pour moi, une expérience à la fois enrichissante et déstabilisante. 

Sortir de ma zone de confort en tant que panéliste invitée par le MIFI, représenter la MRC de Bécancour devant des acteurs institutionnels, des organismes et des spécialistes du développement régional… ce n’est pas quelque chose que l’on fait tous les jours. 

Mais surtout, cet événement a ouvert un espace précieux de dialogue : échanges, discussions, retours d’expérience et partages d’initiatives ont enrichi ma manière d’accompagner la MRC dans mon mandat actuel. 

Si je devais résumer ce panel en une seule phrase :

« Une expérience enrichissante qui m’a permis d’apprendre, d’écouter et d’apporter la voix d’un territoire concret, humain et en transformation. »

Pourquoi la MRC de Bécancour s’implique?

Parce que l’immigration n’est pas un enjeu administratif. C’est un enjeu économique, social, humain et communautaire. 

Contrairement à certains organismes spécialisés, la MRC ne fait pas de régionalisation. Ce n’est pas son rôle. 

Son mandat est plutôt de favoriser un territoire où chacune et chacun trouve sa place, où l’accueil et la cohabitation sont porteurs, durables et harmonieux.

Mon rôle, dans le contexte du panel, était clair : 

• représenter la MRC. 
• démontrer comment le territoire contribue aux relations interculturelles harmonieuses.
• expliquer avec des exemples concrets comment on prépare nos collectivités à accueillir, comprendre et inclure les personnes immigrantes. 

Parce qu’accueillir ne suffit pas. 

Il faut comprendre, sensibiliser et rapprocher.

Ce que le panel a révélé : trois constats majeurs

Durant le Sommet, trois constats sont ressortis avec force et ce sont les mêmes que j’observe au quotidien sur le terrain.

1. Il reste encore beaucoup de sensibilisation à faire

Les gens veulent aider. Les milieux veulent s’ouvrir. 

Mais il existe encore des méconnaissances, des incompréhensions, des biais involontaires et de la gêne à “mal faire”. 

Informer ne suffit pas. Les informations doivent être accessibles. 

C’est l’une des phrases que j’ai mise de l’avant au panel, et que je répète souvent :

« Les informations à transmettre ne doivent pas seulement être disponibles, elles doivent aussi être accessibles. »

Accessible veut dire vulgarisée, simple, adaptée à différents niveaux de français et diffusée dans les bons canaux. 

Parce que communiquer, ce n’est pas parler plus fort. 

Communiquer, c’est être compris.

2. La mobilisation citoyenne est un facteur clé de réussite 

3. Milieu urbain vs milieu rural : deux réalités différentes 

Une immigration réussie ne se déploie pas de la même façon à Montréal ou Laval qu’à Saint-Grégoire ou Fortierville. 

En milieu rural, les ressources sont parfois limitées. Mais la proximité humaine est immense. En ville, les outils sont nombreux. Mais l’isolement peut être réel. 

Les solutions doivent être adaptées au terrain. 

C’est exactement ce que nous faisons.

Une solution concrète proposée : construire des relations de confiance

Quand on me demande ce qui fait la différence en région, je réponds toujours la même chose:

«Pour faire la différence, il est primordial de créer des liens avec tous les acteurs, co-créer plutôt que travailler en silo et miser sur l’expertise existante des organismes. »

Le rôle de CNB Communications dans tout ça : l’entrepreneuriat d’impact appliqué au réel

Dans ce mandat, je n’avais pas envie d’être une consultante extérieure qui arrive avec une solution préfabriquée. 

Les enjeux sont grands — logement, transport, complexité culturelle — mais on les aborde un par un, avec empathie et organisation. 

Et surtout, je m’assure que ce que je mets en place a une valeur durable pour la communauté. Même si les résultats prennent du temps.

Ce que CNB apporte aux organisations locales

CNB Communications, ce n’est pas un service théorique. 

C’est du terrain, du concret, du stratégique. 

Notre valeur ajoutée : 

• une vision externe 
• une grande disponibilité 
• une capacité d’adaptation (plan A, B, C… Z s’il faut) 
• une gestion de projet clé en main 

Nous comprenons les limites des organisations : manque de temps, manque de ressources, manque de financement et épuisement des équipes. 

Notre rôle est d’alléger, structurer, exécuter.

MRC de Bécancour × Le PAIS : comment tout a commencé

Au départ, la MRC avait besoin d’une ressource pour : 

• mettre en place une table de concertation en immigration (2021) 
• élaborer un plan d’action concret 
• coordonner les acteurs

C’est à ce moment que j’ai rencontré le PAIS, un organisme d’accueil essentiel pour notre territoire.

Le besoin initial venait directement du terrain : 

• des employeurs qui accueillaient des travailleurs étrangers
• des défis de communication interculturelle 
• un manque de soutien pour comprendre et accompagner ces réalités

Ce n’était pas théorique. 

C’était urgent, humain, concret.

Qui fait quoi ? La chaîne des acteurs

Personne ne peut faire l’intégration seul. C’est un travail d’équipe.

Gestion de projet : quand la stratégie devient action

Autrement dit : clé en main.

Des livrables qui font une différence

L’un des outils de changement les plus puissants, ce sont les activités de rapprochement interculturel.

À chaque édition les gens se rencontrent, les préjugés tombent, les liens se créent, les barrières linguistiques diminuent et la confiance s’installe. 

Et puis, il y a mon “bébé” : la Journée festive de l’immigration. 

Un événement immersif, festif et inclusif où toutes et tous se reconnaissent. 

Au programme: conférences, découvertes culinaires, musique du monde, familles, citoyens et beaucoup d’émotions ! 

Nous travaillons déjà sur la 4e édition ! 

Et chaque année, nous sommes témoins d’une avancée humaine supplémentaire.

Les obstacles ? On les contourne.

Le transport est un problème réel sur un territoire aussi étendu. 

Alors, si les participants ne peuvent pas venir aux activités…

On déplace les activités vers eux ! 

Résultat ?

Une exposition photo itinérante dans les 12 municipalités, prévue dès 2026. Des images, des histoires, des visages et de l’art pour créer des ponts. 

Et ça fonctionne parce que l’intégration doit aussi se rapprocher des gens et pas seulement l’inverse.

Communications : changer le narratif

L’immigration n’est pas une pénurie de main-d’œuvre, c’est une richesse humaine.

On me demande souvent : qu’est-ce qui crée réellement de l’engagement? La réponse est simple : les témoignages humains. 

Parce que lorsqu’on parle d’immigration, les gens ne réagissent pas à des chiffres, des lois ou des statistiques, ils réagissent à des visages, des histoires, des émotions.

Un témoignage permet : 

• d’humaniser un sujet souvent perçu comme politique ou administratif
• de rendre visible l’expérience réelle derrière les mots “intégration” ou “accueil”
• de briser les préjugés en montrant la réalité d’une famille, d’un travailleur, d’un voisin
• de créer de l’empathie, donc du rapprochement

On se connecte aux êtres humains, pas aux documents officiels. 

Quand quelqu’un raconte son parcours, ses défis, ses réussites ou son arrivée dans une communauté, ce n’est plus “de l’immigration”, c’est l’histoire d’une personne. 

Et à partir de là, tout le monde comprend.

Histoires humaines : de l’accueil à l’implication

Une des plus belles observations du terrain : les personnes immigrantes qui sont bien accueillies deviennent des bénévoles, des leaders et des acteurs de changement. 

Et ça, ça transforme une communauté. 

Ce sont souvent des femmes qui, malgré la non-reconnaissance de leurs diplômes, trouvent une place, tissent des réseaux, apprennent le français et aident les autres.

C’est ça, l’impact. 

Pas une ligne sur un rapport, une transformation humaine.

Prochaines étapes : continuer à bâtir, ensemble (6–12 mois)

L’intégration durable ne se résume pas à un projet pilote ou à quelques activités ponctuelles. 

À la MRC de Bécancour, les prochains mois seront consacrés à consolider ce qui a été mis en place, tout en élargissant l’impact sur le territoire. 

Les priorités sont claires :

• mettre en œuvre le nouveau plan d’action 
• donner davantage de visibilité aux parcours humains 
• sensibiliser les élus et gestionnaires 
• contrer la désinformation 
• multiplier les activités dans les municipalités rurales 
• renforcer les liens entre citoyens et nouveaux arrivants.

Parce qu’au-delà des chiffres et des structures, l’objectif demeure le même : continuer à humaniser. 

Et pour amplifier l’impact, nous avons besoin des partenaires mobilisés, des municipalités ouvertes, des entreprises impliquées, des citoyens curieux et d’une volonté collective d’agir. 

Parce que l’immigration est un enjeu sensible, complexe et profondément humain.

En terminant 

L’intégration durable, c’est de la communication, de la patience et de l’amour du territoire

Être entrepreneure d’impact, pour moi, c’est accompagner des projets qui changent des vies. C’est mettre l’humain au centre. 

C’est savoir que même si je quitte un mandat un jour, l’impact, lui, va continuer. Le développement durable d’un territoire ne se décrète pas. 

Il se construit. Pas à pas. Humain par humain. 

Organisme, MRC ou entreprise souhaitant développer un projet d’impact social? 

Besoin d’accompagnement en gestion de projet socio-communautaire, communication ou mobilisation ?

CNB Communications accompagne les organisations dans : 

• la gestion de projets à impact 
• la communication stratégique 
• la concertation 
• l’événementiel humain et inclusif

Écrivez-nous : info@cnbcommunications.ca