Houle-Lafontaine, la fiabilité du jumelage

Par Nathalie Borie

Cette journée-là, j’avais tout préparé. Mes questions, l’angle, ce que je cherchais à entendre, sauf : « Attends, y a ma partner ». Ça, je l’avais pas prévu. J’ai un peu oublié la planif et j’ai jasé. Une rencontre plus qu’inspirante avec Pierre-Luc Houle et Hélène Lafontaine, courtiers immobiliers.

On connaît tous une anecdote sur la vente d’une propriété qui a mal tourné. Ça vous est peut-être même arrivé à vous personnellement. Et bien sûr, c’était la faute du courtier. Alors maintenant, vous pouvez le faire tout seul, vous êtes capable, vous connaissez ce que vous vendez, c’est évident, c’est à vous!  Pis vous êtes bien patient et surtout totalement objectif, n’est-ce pas?

À chacun son métier

Être courtier, c’est un choix de carrière. Le premier choix pour Pierre-Luc Houle. Il aurait pu choisir bien des voies avec son baccalauréat en marketing mais c’est celle-là qu’il suit. Son constat était assez simple; il n’aimait pas l’école et ne voulait pas y rester longtemps. Très pragmatique, il a alors conjugué les deux en même temps, histoire de sauver du temps de banc d’école. Malgré ses 24 ans, Pierre-Luc n’est pas novice. À 18 ans, il avait acheté son premier immeuble à revenus, à 21, il en avait 3.  Il baigne dans le domaine depuis bien longtemps, initié très jeune par son oncle, lui-même courtier. C’est d’ailleurs avec lui qu’il fait ses débuts dans le résidentiel et le commercial et commence à exercer. Je dis bien « exercer » parce qu’il pratique un métier et surtout travaille à changer le portrait qu’on s’en fait. Un aspect que l’on aborde rarement lorsque l’on parle d’immobilier.

« On n’est pas des vendeurs, on conseille les gens. »

Pour se lancer en tant que courtier, il faut être prêt; prêt à investir de grosses sommes, prêt à savoir gérer la mise en marché et prêt à vivre dans l’incertitude, un frein pour beaucoup d’aspirants. Peu tiennent la route. Si une transaction ne fonctionne pas, tout le monde perd de l’argent mais c’est l’image et la réputation du courtier qui en subit le contrecoup. C’est ce qui motive toutes les actions de Pierre-Luc. La reconnaissance de son expertise est un élément essentiel à sa valorisation personnelle. C’est pourquoi il s’assure de bien analyser et donner les justes conseils pour que l’image qu’il soigne, jusque dans sa façon de s’habiller et de se présenter aux clients, ne soit perçue uniquement comme une façade. Ce qu’il est et ce qu’il fait sont indissociables à ses yeux et c’est sûrement ce qui explique sa très grande implication dans sa communauté au sein de différents regroupements d’affaires de Victoriaville. Pierre-Luc s’engage. Auprès des autres mais certainement envers lui-même. Il reconnaît qu’il en prend toujours trop d’ailleurs et jongle avec des horaires complexes.  Trouver une certaine harmonie dans l’ambition de la jeunesse n’est pas chose évidente. Lorsque tu veux devenir le #1 du courtage agricole au Québec, tout est à assurer. Et pour cela, il faut savoir bien s’entourer.

Offrir la valeur de son savoir

Être courtier, c’est un choix de cœur. Le deuxième choix d’Hélène Lafontaine. À 55 ans, elle possède tout un bagage de vie, un parcours animé d’intérêts à plusieurs projets. Celui pour l’agronomie, sa formation initiale, qui s’est transposé naturellement vers celui de l’enseignement de la gestion d’entreprises agricoles. C’est au cours de ces années-là que l’idée d’être courtier fait tranquillement son chemin, au même rythme que la flamme enseignante perd de son intensité et y laisse le passage. À force de répéter à vos élèves de réaliser leurs rêves, cela devient un discours que vous finissez par vous tenir à vous-même. Pendant 2 ans, elle exerce à temps partiel, jusqu’à ce qu’elle puisse quitter ses fonctions de prof; une transition facile pour Hélène.

« Mes connaissances valent quelque chose »

C’était pouvoir conjuguer son envie d’apprendre de l’autre et son besoin de partager son expertise du milieu agricole, de son environnement, de son jargon spécialisé tout en restant connectée sur l’humain. L’expérience est un ensemble de connaissances acquises par l’usage et Hélène a déjà un premier tour de vie à son actif. Avec le temps, l’énergie est différente, les ambitions aussi. Elle veut tout simplement bien faire et le faire adéquatement. C’est ça son nouveau plan de carrière. Ne jamais avoir l’impression de travailler parce qu’elle a la liberté de partager en toute confiance, une chimie qui opère depuis 6 mois maintenant.

Un balancement équitable

Unir aspiration et assurance s’est donc fait naturellement pour Pierre-Luc Houle et Hélène Lafontaine. Ensemble, ils apportent une expertise qui s’applique concrètement et qui leur permet de se positionner dans une niche très spécifique : celle de spécialistes et de professionnels de l’immobilier. Vendre une propriété est un processus. Que ce soit du résidentiel ou de l’agricole, toutes ces propriétés ont une histoire, celles des gens qui la laissent partir ou qui veulent s’y établir. Séparer l’émotif de la raison est parfois bien difficile. Il y a le « coup de cœur » et il y a « en valoir la peine ». Ils offrent un partenariat engagé parce qu’ils savent de quoi il s’agit. Tout finit par se vendre.

Bien sûr que vous connaissez ce que vous vendez. Vous avez bien raison. La 3ième marche qui craque, l’arbre planté à la naissance du dernier, les pleurs et les rires, chacune des rénovations qui ont occupé vos fins de semaine. Il n’y a aucune valeur marchande qui peut y être attribuée. Mais quand vous aurez compris que s’entourer est bénéfique, vous garderez votre histoire et vos courtiers la vendront.

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